La révolution du silence

Découvrez la bande annonce du film "la révolution du silence" sorti en novembre 2024.

 

Krishnamurti, penseur inclassable, la base de son enseignement est la conviction que les mutations fondamentales de la société ne peuvent aboutir qu’au prix d’une transformation de la conscience individuelle. Ce film veut nous aider à pénétrer l’une des pensées les plus fascinantes du XXème siècle. Son message continue de marquer par sa profondeur et son intemporalité.

Jiddu Krishnamurti est l’une des plus authentiques figures spirituelles. « Est-il signe de bonne santé mentale d’être bien adapté à une société malade ? » – Krishnamurti

 

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La méditation, si elle implique la moindre forme d’effort, n’est plus de la méditation.

 

La méditation n’est pas un accomplissement, une pratique quotidienne répétitive soumise à un système, ni une méthode où l’on vise à atteindre un but recherché. Toute notion d’imagination et de mesure doit être définitivement bannie. La méditation n’est pas le moyen d’accéder à une fin : c’est une fin en soi. Mais pour qu’il y ait méditation, celui qui médite doit cesser d’exister.

 

La méditation n’est pas une expérience, une accumulation de souvenirs en vue d’un plaisir futur.

Celui qui vit l’expérience suit un itinéraire qui reste toujours limité par le cadre de ses propres projections, du temps et de la pensée. Dans cet environnement confiné de la pensée, la liberté est un concept, une formule et, dans ce cadre-là, jamais le penseur ne peut être en contact avec le mouvement de la méditation. Un mouvement n’a ni commencement ni fin, mais pour le penseur le centre demeure.

 

La méditation, c’est toujours le présent ; or la pensée appartient toujours au passé.

La conscience, dans sa totalité, est pensée, et ses limites étroites excluent l’état de méditation. La méditation consciente, c’est l’appréhension de plus en plus précise de ces limites, et la destruction de toute liberté ; tant que demeurent les frontières de l’esprit, il n’est point de liberté. Et ce n’est que dans la liberté qu’est la méditation.

 

Sans la méditation, vous serez à jamais esclaves du temps et de son ombre portée — la souffrance. Le temps, c’est la souffrance.

Le silence et l’amour sont indissociables. Pour comprendre, soyez silencieux.

 

Méditer, c’est être vulnérable, d’une vulnérabilité qui n’a ni passé ni futur, ni hier ni lendemain. N’est vulnérable que ce qui est neuf.

La méditation n’est pas la voie d’accès à des expériences uniques, exceptionnelles : de telles expériences mènent à l’isolement, aux processus d’enfermement liés aux souvenirs assujettis au temps, faisant obstacle à la liberté.

 

Il faut puiser aux sources du silence pour regarder et écouter.

 

Le silence, ce n’est pas la cessation du bruit ; le silence, ce n’est pas l’arrêt du vacarme incessant de l’esprit et du cœur ; ce n’est pas le produit ni le résultat du désir, pas plus qu’un effet de la volonté. La conscience, dans sa globalité, est un mouvement incessant et bruyant, évoluant dans des limites qu’elle s’impose elle-même. Dans ce cadre-là, tout silence ou immobilité est la cessation momentanée du bavardage, mais c’est un silence touché par le temps.

 

Le temps, c’est la mémoire, et pour elle, le silence est de plus ou moins longue durée ; le temps et la mémoire peuvent le mesurer, lui offrir un espace, lui donner une continuité — il devient alors un jouet de plus. Mais le silence, ce n’est pas cela. Tout ce qui est élaboré par la pensée reste du domaine du bruit, et la pensée ne peut absolument pas faire silence. Elle peut se forger une image du silence et s’y conformer, la vénérer, comme elle fait pour tant d’autres images de sa fabrication. Ayant fait du silence une formule, elle le nie par là-même ; les symboles qu’elle élabore sont la négation même de la réalité.

 

Pour que soit le silence, la pensée elle-même doit être immobile et silencieuse. Le silence, à l’opposé de la pensée, est toujours neuf. La pensée, étant toujours vieille, ne peut en aucun cas pénétrer le silence, qui est toujours neuf. Ce qui est neuf devient vieux dès que la pensée le touche. C’est en puisant aux sources de ce silence qu’il faut regarder et parler. L’anonymat véritable est issu du silence ; nulle autre humilité n’existe. Les vaniteux seront toujours des vaniteux, même s’ils se drapent dans l’humilité, ce qui fait d’eux des êtres durs et cassants.

 

Jailli de ce silence, le mot amour prend un tout autre sens. Ce silence n’est pas là-bas quelque part : il est là où n’est point le bruit que fait l’observateur absolu.

 

Source : https://www.krishnamurti-france.org/